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L'Art et le Verre

 

 

l'Art et le verre


Le verre est un matériaux fascinant car il propose à l'artiste une multitude de techniques de création différentes. Travaillé a chaud ou a froid, soufflé, fusionné,déformer, coloré, peint, gravé, filé, collé .......

Au travers des siècles les techniques on évoluer laissant a l’artiste le soin de transformer la matière afin d’en retranscrire son art.

Au IVe millénaire avant notre ère le égyptiens ne fabriquait guère que des vases, des coupes destinées à la tables des grands, des  urnes pour leur tombeaux. Rien n’est plus commun, dans les ruines égyptiennes, que les pâtes de verre colorées et non colorées. Un beau grand plateau de verre blanc orne le musée du Louvre

Strabonafirme qu'on fabriquait de temps immémorial à Thèbes des verres très transparents, dont la couleur imitait l'hyacinthe, le saphir, le rubis, et que Sésostris avait fait couler, en verre de couleur d'émeraude, une statue qu'on dit ailleurs avoir existé à Constantinople jusqu'au temps de Théodose. Appien affirme aussi qu'un colosse de même matière se voyait dans le Labyrinthe d’Egypte.

Les verreries de l'Antiquité fabriquaient des vases à filets de couleurs diverses, dont les Modernes ont vainement essayé d'atteindre la perfection. Les Vénitiens, auxquels l'art des Anciens sembla s'être transmis par une tradition non interrompue à travers le moyen âge, n'ont même pas réussi à imiter ces petites urnes égyptiennes à filets dentelés que l'on retrouve dans les tombeaux de Memphis et de Thèbes. pour les Grecs et les Romains, les objets en verre furent toujours des objets de luxe, et le prix en était exorbitant.

Après la chute de l'Empire romain, l'art de la verrerie fut négligé dans presque tout l'Occident. Mais, en Égypte et en Syrie, il y eut toujours des fabriques importantes. On peut s'en convaincre en lisant la description des trésors calife du Mostanser-Billah au XIe siècle, lequel possédait plus de 20 000 vases de verre unis ou ciselés, une multitude de miroirs, et de larges bassins sur lesquels se dessinaient des figures et des feuillages. La verrerie ne jeta un grand éclat dans les pays chrétiens qu'à Venise et à Murano

En dessinant, sur le verre incolore et transparent, des sujets ou des fleurs les ouvriers orientaux l'employaient aux XIIe et XIIIe siècles avec une solidité de procédés et une beauté de couleurs que les manufactures vénitiennes n'ont jamais atteintes. Il suffit, pour se rendre compte de cette supériorité des maîtres de la verrerie arabe, de voir dans les mosquées du Caire et de Damas ces belles lampes sur lesquelles sont inscrits, au milieu des arabesques et des fleurs émaillées, les noms des sultans fondateurs de ces mosquées. Une coupe du musée de Cluny, ornée d'inscriptions antiques, prouverait encore l'habileté des verriers de l'Égypte et de la Syrie, et l'antériorité de leurs produits sur les produits de Venise.

Au XVesiècle, les verreries de l'Orient ont cessé d'exister; Murano entre alors dans la période brillante de sa fabrication : ses buires, ses coupes sont recherchées dans toute l'Europe, et parviennent même aux princes musulmans de l'Asie; leurs formes se modifient, leurs dessins se varient, et néanmoins, dans cette industrie devenue indépendante, on reconnaît encore les procédés premiers et le goût qui a dirigé son ornementation.

L'Allemagne fut la première à s'affranchir du monopole de Venise; la France, qui resta plus longtemps sa tributaire, ne fabriqua elle-même d'excellents produits que depuis la règne de Louis XIV et par les soins de Colbert .

A mesure que l'industrie française a fait des progrès, l'art proprement dit a dégénéré : en effet, au lieu que toutes les facultés de l'ouvrier s'appliquent, comme autrefois, à satisfaire les délicatesses du goût le plus raffiné, la création des fantaisies de l'imagination lui est de plus en plus interdite; cette imagination est même éteinte par l'obligation d'un travail presque mécanique; car il faut fabriquer le plus grand nombre possible de pièces identiques en un temps donné, et, dans la lutte contre la concurrence, on est plus préoccupé de trouver des méthodes expéditives que de créer des objets d'art. L'art de la verrerie, dans ses conditions actuelles, ne peut donc ni reproduire les chefs-d'oeuvre de l'Antiquité et de la Renaissance, ni les surpasser de toute la supériorité du verre fabriqué de nos jours.

La matière seule est supérieure à ce qu'elle fut jadis. Vers le milieu du XVIIIe siècle, un certain Bucher apporta de Bohème en France l'art de tailler les cristaux; la taille et la gravure se firent ensuite avec plus de promptitude, grâce à la découverte de l'acide fluorique par Scheele en 1771. La verrerie de vitres s'est perfectionnée en même temps : le verre avait été longtemps employé en panneaux à losanges plombés; en 1771, on commença à l'employer en carreaux enchâssés dans la menuiserie de la fenêtre.

 

 

Les différents Arts du verre

 

 

vitrail-chartres-notre-dame-210209-1.jpgLe Vitrail

L’art du vitrail fait appel à une technique complexe qui associe des verres, généralement peints, et des plombs. Le verre à vitrail est soufflé et parfois plaqué ou doublé pour permettre des travaux de gravure.

La création d’un vitrail passe d’abord par l’exécution d’une maquette, à l’échelle de 1/10, et par le choix de la coloration d’après un nuancier de verres, opération essentielle pour le peintre verrier qui effectue ensuite un carton aux dimensions exactes du vitrail.

Sur ce carton, le peintre verrier place un calque afin de relever le tracé des plombs. Ce calque est reporté grâce à un papier carbone sur un papier fort où sont mentionnés les numéros de chaque panneau et de chaque pièce, pour permettre leur repérage tout au long du travail. Pour procéder au calibrage, on découpe ensuite les contours des différentes pièces - futurs calibres- avec des ciseaux à double lame, de sorte qu’une fine languette de papier se détache, correspondant à la largeur des plombs.

La coupe des pièces de verre d’après leur calibre s’effectue à l’aide d’un diamant qui ne fait qu’ entailler le verre qu’on doit détacher en tapant avec une marteline, petit marteau. Les défauts de coupe sont corrigés au grugeoir, pince plate, puis les contours sont égrisés ou limés.

Si le projet de l’artiste nécessite la peinture, il faut faire une mise en plombs provisoire du panneau avec de la cire; celui-ci est placé devant une source lumineuse, verticalement, devant une fenêtre ou horizontalement sur une table transparente. Le peintre utilise essentiellement la grisaille, une poudre d’oxyde de fer ou de cuivre associée à un fondant, qui est étendue à l’eau ou au vinaigre, additionnée de gomme arabique ou d’essence grasse. Il dispose de pinceaux différents selon qu’il veut soit réaliser des traits fins, soit traiter des surfaces plus larges, “blaireauter”, soit poser des petites touches, “putoiser”.

La gravure des verres doublés, qui était à l’origine faite avec de l’émeri ou des limes, est aujourd’hui créée à la roue ou à l’acide fluorhydrique. La cuisson de la grisaille, du jaune d’argent, du Jean Cousin et des émaux ( cf. définitions infra), s’opère aux alentours de 600° à température progressive et régulière.

Ces étapes sont complétées par la mise en plombs qui consiste à sertir les éléments de verre dans des plombs ; ces baguettes rainurées sont constituées d’une âme rigide, et d’ailes destinées à être rabattues sur les pièces de verre avec une spatule de buis. La résille de plombs est assemblée par des soudures avec une baguette d’étain. L’étanchéité du vitrail est assurée par un mastic introduit avec un gros pinceau sous les ailes des plombs. Enfin le vitrail est encastré dans une armature métallique, composée de fers plats ou de barlotières pour être maintenu dans la baie.Des vergettes, barres de fer rondes, assurent la rigidité de chaque panneau.

 

 


 

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Le Soufflage

Le soufflage consiste à introduire de l’air dans une masse de verre à l’état visqueux, en soufflant à la bouche dans une “canne”, long tube creux métallique, ceci afin d’obtenir une forme creuse.Ce geste peut être exécuté librement dans l’espace, à main levée, ou guidé dans un moule permettant de réaliser une pièce aux contours précis, éventuellement reproductible.

Le soufflage s’effectue en plusieurs étapes. D’abord, le verrier prélève dans le creuset une boule de verre en fusion, au bout de sa canne, opération dite de “cueillage”; puis il roule le verre sur le marbre afin de le centrer parfaitement. Après le “ marbrage”, il introduit une bulle d’air dans le verre, en soufflant à l’autre extrémité de sa canne, et réalise ainsi une” poste”. L’opération de soufflage est renouvelée après des réchauffages successifs, pour former et développer la “paraison”, soit le volume définitif de verre creux souhaité pour la pièce à créer. Le soufflage à l’air libre s’effectue en variant les positions de la canne dans l’espace et en maintenant un mouvement de rotation constant et régulier.

En complément du soufflage, le façonnage du verre à chaud nécessite d’autres gestes et divers outils, en sus des cannes, tubes d’ acier munis de mors cylindriques ou coniques, d’une longueur d’environ 1,40 m. Les pontils et les ferrets, barres d’acier permettent de saisir le verre; les mailloches, cubes de bois évidés, servent à le centrer et à le répartir; les fers permettent d’ouvrir et d’esquisser la forme, les ciseaux, de la rogner et le marbre, plaque d’acier (parfois chauffante) sert à rouler la paraison.

 

 

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Taille et polisage

La taille est un procédé de décoration du verre à froid par enlèvement de matière, qui se rapproche du principe de la gravure à la roue mais qui en diffère dans ses buts décoratifs et dans sa mise en oeuvre.Elle consiste à créer sur l’objet de verre des motifs linéaires, géométriques ou prismatiques, des côtes plates, des facettes, des biseaux, des olives, des diamants, en creusant le matériau à l’ aide d’ une meule ou roue de fer, dont l’action est facilitée par l’adjonction abrasive de sable, arrosé d’un filet d’eau qui s’écoule régulièrement sur cette meule.

Si le graveur cisèle délicatement son décor en plaçant sa pièce sous la molette de cuivre, le tailleur la maintient au dessus de la meule, en exerçant une poussée calculée pour entamer régulièrement la masse.

La pièce est ensuite “doucie” ( c’est à dire rendue lisse, sans aucune strie) avec une meule en grès, puis avec une meule en bois, d’abord avec les boues de sable déjà utilisé, ensuite avec de l’émeri de plus en plus fin. Enfin la pièce est polie ( c’est à dire rendue transparente) avec une roue en bois et de la potée d’étain, travail terminé par une roue de liège.

 

 


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Le travail au chalumeau

Ce travail consiste à modeler, à souffler ou à étirer des tubes ou des baguettes de verre à l’aide d’une flamme ou d’un chalumeau.

 

Historique de la technique

Cette technique a été utilisée dès l’Antiquité pour confectionner et décorer des perles et pour souffler des alambics. Par la suite, de l’époque médiévale jusqu’à nos jours, ce procédé est demeuré en vigueur pour la confection de récipients de laboratoires scientifiques ou industriels. Il ne nécessite que peu de place et une installation simple, ce qui le rend d’un usage relativement aisé, domestique ou ambulant.

L’invention du chalumeau à double arrivée de gaz et d‘air en 1860, puis le remplacement de l’air pulsé par l’oxygène ainsi que l’invention du verre borosilicaté en 1922 ont considérablement amélioré la technique. Parallèlement à une production utilitaire à destination scientifique, il a toujours existé une production artistique de petits sujets décoratifs en verre filé ou soufflé au chalumeau, animaux ou boules de Noël, voire de véritables chefs d’œuvre.

De nos jours il existe un engouement marqué des verriers contemporains pour ce type de travail domestique et longtemps conventionnel qu’ils revisitent avec succès. Parfois même ils l’utilisent en association avec d’autres techniques comme par exemple celle du soufflage ou du casting, incluant des motifs exécutés au chalumeau dans une masse de verre coulé.

 

 

 

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Thermoformage ou Bombage

Procédé qui consiste à déformer du verre, généralement plat, en le faisant ramollir dans un four, posé sur un support en volume ou en creux. On distingue le thermoformage opéré sur une forme en volume et le thermoformage obtenu par pesanteur

Cette technique est fréquemment utilisée dans la verrerie contemporaine en complément d’autres techniques et notamment de celle dite du “fusing”. Elle est souvent désignée par le terme anglo-saxon de “slumping” .

La feuille de verre, posée sur une forme préparée, va s’arrondir en surface et épouser fidèlement les détails au contact de la forme. La cuisson est menée en suivant une courbe contrôlée jusqu’à 850°-900°, puis la température est brutalement baissée à 600°. Le thermoformage par pesanteur “en goutte” consiste à réchauffer et ramollir la plaque de verre au dessus d’un support en creux. Vers 700°, sous l’action de la pesanteur, la plaque se déforme et s’étire jusqu’à l’obtention de l’effet précis souhaité.

Ces opérations sont suivies d’un palier de recuisson et d’un temps de refroidissement. Tous les verres plats peuvent être thermoformés, mais on ne peut pas les mélanger. Quant aux moules, à l’heure actuelle ce sont surtout les fibres céramiques qui sont le plus employées car d’usage facile et bien adaptées à de hautes températures.

Historique de la technique

Dès l’Antiquité, le thermoformage était connu et pratiqué, en particulier pour les bols mosaïqués faits à partir de disques posés sur une forme hémisphérique et ramollis à chaud dans le four pour épouser les courbes du support. Dans les années 80, les verriers contemporains ont adopté cette technique pour ériger de véritables sculptures, avec des matériaux pauvres, comme le verre à vitre qui confère à leurs œuvres une noblesse inattendue dans son austérité.

 

 

 

aile-papillon-bas.jpgLe Fusing

Ce terme anglo-saxon désigne une technique de fusion de morceaux de verre préalablement assemblés et collés à froid, par réchauffement contrôlé dans un four aux environs de 800°-900°, jusqu’à l’obtention d’un ensemble homogène.

Au cours de l’opération, le verre devient mou mais il n’atteint pas l’état liquide. Cette technique se voit souvent complétée par celle du thermoformage ou “slumping” pour mettre en forme dans un moule approprié la feuille de verre obtenue par fusing.

Le fusing demande une étape de préparation des morceaux de verre qui doivent être découpés, nettoyés, meulés et collés à froid, avant d’être disposés sur la plaque d’enfournement. La cuisson doit ensuite être conduite selon une courbe adaptée, et être suivie d’un temps de recuisson, avant un lent refroidissement.

Historique de la technique

Le fusing dérive directement de la technique antique du verre mosaïqué, pratiquée par les verriers hellénistiques au III° siècle av. J.C, puis dans tout le monde romain. Les pièces mosaïquées étaient exécutées en deux étapes. La première consistait dans l’assemblage de segments ou de sections de “cannes” de verre juxtaposées à froid sur une plaque, puis enfournées, réchauffées et parfaitement fusionnées. La deuxième consistait à poser le verre mosaïqué encore mou sur une forme ou dans un moule , avant de le porter au four de nouveau pour lui faire épouser cette forme. Repris par les verriers contemporains depuis les années 80, dans le sillage du mouvement Studio-Glass aux Etats-Unis, le fusing offre un moyen d’expression très souple et très pictural. La technologie actuelle permet de disposer de deux catégories de verre particulièrement adaptés, le Bullseye et le Wasser, même si d’autres types de verre peuvent également être employés, à condition d’être compatibles.

 

 

 

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Le Casting

Proche de la pâte de verre, le casting est largement utilisé dans le monde du verre artistique. Sa dimension internationale, de la République Tchèque aux Etats-Unis, en fait une technique incontournable avec de très grands noms comme Howard Ben Tré et Tom Patti (USA), Stanislav Libensky et Jaroslava Brychtova, Gizela Sabokova ou Jaromir Rybak (CZ).

Le Casting permet au verre des résultats plus précis, en harmonie avec la volonté du sculpteur. Son emploi nécessite un matériel assez conséquent mais certains artistes comme William Velasquez réussissent à le pratiquer dans un four à céramique habituel. Le casting est très souvent associé à la taille à froid sur meule de Carborundum pour les finitions ou la création de surfaces planes.

Yan Zoritchak est l’un des plus brillants représentants de cet accord. Le sculpteur Bernard Dejonghe réalise des moulages au verre très transparent qu’il se plaît à singulariser, soit par de volontaires accidents de cuisson, soit par une taille de surface au burin.

Technique

Cela consiste à remplir un moule ouvert ou fermé avec du verre en fusion (1250-1300°), à un stade de viscosité qui lui permette d’épouser le moindre détail du moule. Dans le cas d’un moule ouvert, le verre liquide est transporté directement du four au moule, à la louche, ou bien versé directement d’un creuset dans le moule. L’ensemble est ensuite recuit dans une arche ou dans le four

L’autre forme de casting, très voisine de la pâte de verre, consiste à remplir un moule en matériau réfractaire de groisils de verre et d’effectuer la cuisson au four (recuisson dans le même four). Le verre en fusion est versé dans un moule de fonte ou d’acier, articulé ou non, puis fortement enfoncé à l’intérieur de ce dernier afin d’en épouser fidèlement le relief.

Le verre pressé moulé est une autre technique plus familièrement utilisée par les manufactures comme Lalique, Saint-Louis ou Baccarat aux 19 et 20ème siècles. Le verre en fusion est versé dans un moule puis fortement pressé par un piston actionné par un autre verrier.

Historique de la technique

Cette technique très ancienne, antérieure au soufflage était déjà pratiquée, parallèlement à une technique de pâte de verre, pour une production d’amulettes ou de figurines, en Mésopotamie. Généralement le verre était répandu sur une surface plane en quantité nécessaire, avant d’être mis en forme à l’aide d’un moule pressé manuellement.

Certains exemplaires de bols à côtes, dits “pillar-moulded”, d’époque hellénistique et romaine procèdent également de cette approche technique. Peu utilisé au Moyen-Age, ce procédé a connu un regain d’intérêt à Venise, à la Renaissance puis s’est perpétué jusqu’à ce qu’il soit mécanisé au XIX° siècle pour donner naissance à une production de masse d’articles de la table.

C’est le verrier Henri Navarre (1885-1971) qui le premier en a perçu l’intérêt artistique exceptionnel, créant des masques hiératiques et mystérieux. Puis les artistes Américains du Studio Movement en pleine periode 70's.

Il fait également partie de la tradition des verreries populaires de la Bohème (figurines ou bijoux) reprise par le couple Stanislav Libensky et Jaroslava Brychtova dans les années 50.

 

 


 

La pâte de verre

Grande Dame du verre artisique, la pâte de verre est souvent confondue avec le moulage ou casting. Pourtant, même si les techniques sont assez proche, la pâte de verre possède une histoire antique et contemporaine ainsi qu'une réelle spécificité.

Etienne Leperlier, artiste, pionnier de la pâte de verre contemporaine, manie avec dexterité cette technique rigoureuse avec son frère Antoine Leperlier. Il nous explique son point de vue.

"Je ne sais pas moi-même si je fais encore de la pâte de verre, commente-t-il. La spécificité de cette technique consiste à maîtriser la coloration dans la masse, ce qui n’est pas simple. Les techniques ont évolué rapidement avec des artistes comme Tessa Clegg ou Diana Hobson. Quand François Decorchemont a débuté, il appelait son travail pâte de verre à la cire perdue. Ce qui constituait déjà une évolution. Même Émile Gallé se vantait d’en faire, alors qu’il n’y a jamais touché de sa vie ".

Technique

La Pâte de verre est un procédé de mise en forme à froid de verre concassé ou broyé en poudre, parfois agglutiné en pâte par un liant, disposé dans des moules en matériaux réfractaires, puis recuit vers 800°. Le verre pulvérisé mélangé à des éléments agglutinants peut être directement mis en place au pinceau dans des moules qui restent souvent ouverts, selon le procédé de l’estampage. Les morceaux de verre concassé peuvent également être disposés dans un moule à la cire perdue ainsi que dans un réservoir qui le surplombe et s’écouler pendant la cuisson dans l’espace ménagé

Pour les grosses pièces, le refroidissement, effectué dans le même four, est très long, pouvant durer jusqu'à plus d'une semaine, ce qui explique le prix de revient élevé des oeuvres.

Historique de la technique

Très ancienne, antérieure à la découverte du verre soufflé à la canne, cette technique fut superbement utilisée par les Phéniciens et les Egyptiens, avant de tomber en désuétude pendant plusieurs siècles. Les trésors des tombes pharaoniques en fournissent d’abondants vestiges: amulettes, bijoux, décors précieux du mobilier funéraire. Ce n’est qu’à la fin du XIX siècle, que la Pâte de verre fut redécouverte par Henry Cros (1840-1907), sculpteur symboliste passionné d’archéologie, qui en fit son matériau d’élection.

Durant la pèriode Art déco, Francois Decorchemont et Gabriel Argy-Rousseau innovent chacun de leur coté et découvre de nouvelles possibilités techniques.

De nombreux artistes comm Jean Arp, Salvador Dali l'ont approché dans les années 60. Antoine et Etienne Leperlier, petit fils de Françoiss Decorchemont, la revitalisent au niveau artistique international

En Angleterre Keith Cummings, Diana Hobson et Tessa Clegg, Aux Etats-Unis James Watkins et David Reeckie, Au Japon Etsuko Nichi et bien d'autres, réhabilitent cette technique qui procure à chaque fois une émotion si profonde.

 

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